Encore en test en France, le nouvel outil mis à disposition gratuitement par Google sorti il y a environ 1 an aux États Unis, promet discrètement mais avec plein d’assurance d’augmenter son chiffre d’affaire en « certifiant » le site du marchand, devenant ainsi un « marchand de confiance« . Quelle aubaine !
Google Marchand de confiance
L’idée n’est pas vraiment nouvelle, et on retrouve le principe de site de confiance, validé par un intermédiaire, depuis déjà quelques années. Ces intermédiaires (Trusted Shops, Symantec pour ne citer qu’eux), spécialisés dans le feedback et la notation de e-boutiques, affichent sur le site marchand un badge accompagné d’une note et d’un lien pour aller vérifier l’authenticité de ce dit badge.
Le fait que Google le propose à son tour n’est donc pas vraiment une surprise, d’un point de vue macro-web : le géant se doit de proposer des outils nombreux et performants qui accompagnent les acteurs du web, et du e-commerce en particulier, dans leur quête de présence.
Avec ce service, il proposent également aux clients une protection des achats, qui peut aller jusqu’à 1000 euros, et un service de résolution des litiges.
Mais pourquoi est-il gratuit ?
Les acteurs du domaine vendent pour la plupart leurs services, souvent pour commercialiser des services supplémentaires de vérification, réaliser des audits et enquêtes auprès des acheteurs et fournir des agréments. Si Google offre son service, ce n’est pour aucune autre raison que le fait qu’il rapporte énormément.
En effet, pour être « certifié », le marchand doit envoyer tous les jours ses commandes, livraisons, annulations : Google s’occupant de calculer le taux de satisfaction (les 2 critères affichés sur le badge sont la rapidité d’expédition, et la rapidité de résolution des problèmes).
Ce qui n’est pas tout à fait anodin : en envoyant toutes les données concernant les actes d’achat de ses clients, le marchand participe à l’amélioration et au ciblage plus fin des autres outils de la firme, en augmentant les chances de pouvoir croiser les data avec celles des visiteurs eux-même, qui font des recherches, utilisent Google+, Google docs, Gmail, etc…
So what ?
Je ne la ferai pas à l’envers, impossible pour moi de crier au loup en dénonçant la vente et l’exploitation honteuse de nos données personnelles : je fais partie du système. Mais ça permet quand même de me faire à nouveau réfléchir à tout ça, et de me poser quelques questions…
Et le badge de Google de me pousser à ne pas acheter sur le site de son « partenaire », vu qu’il cédera volontiers la couleur de mon slip à Google.
so true
Salut JB, merci pour cet article !
Nous sommes une entreprise française spécialisée dans l’édition d’extensions pour Magento. Nous avons justement un module qui pourrait intéresser tous les marchands qui veulent se lancer dans ce programme : Google Trusted Stores.
Il s’agit notamment de leur faciliter la vie en exportant automatiquement les données requises par Google et en ajoutant le code JavaScript sur chacune de leurs pages. Si vous avez des questions, je serais ravie d’y répondre !
A bientôt !
Laurie